Book Notes

Les hommes dénaturés

Encore plus pernicieux qu’on ne le prévoyait, les effets de la pollution chimique ont entraîné une chute radicale du taux de la fertilité dans le monde. Il n’y naît pratiquement plus d’enfants. A tel point que certaines personnes en mal de progéniture en arrivent à traiter leurs animaux domestiques comme d’authentiques bébés … Mais cette situation entraîne probablement de plus sombres déviations, comme le soupçonne Shana Walders, une jeune appelée de l’armée américaine, quand, participant à l’évacuation d’une zone rendue dangereuse par le déraillement d’un transport de produits toxiques, elle se retrouve face à l’inconcevable dans une société où les manipulations génétiques sont soumises à de sévères limitations. Les Etats-Unis seraient-ils en train de se transformer en une nouvelle île du docteur Moreau ?

J’ai découvert ce roman  il y a quelques années en Médiathèque et l’avais inscrit à mon challenge ABC. Malheureusement, suite à un déménagement, je l’ai zappé (et n’ai donc pas pu terminer le challenge cette année-là …). Lorsque je suis retombée dessus à la vente d’une autre Médiathèque, je n’ai pas hésité et me suis lancé·e, d’autant que je n’ai pas encore découvert Nancy Kress.

Et la rencontre est définitivement manquée. Pire encore, j’ai détesté cette lecture et n’ai pas pu la terminer aussi rapidement que je l’aurais voulu.

Le démarrage en mode commando armé est déjà moyennement passé, mais très vite, l’héroïne, Shana, m’a agacée. Elle a un tempérament égocentrique et n’hésite pas à en rajouter une couche sur son apparence physique impeccable, ce qui a le don de m’énerver. Surtout quand ça arrive dès la deuxième page … Un langage familier s’en est mêlé, ainsi que pas mal de références au sexe passablement inutiles.

A la base, ce concept d’humanité qui aurait éradiqué tant de maladies, mais en contrepartie ne produirait plus autant d’enfant, me paraissait intéressant. Et la référence à l’île du docteur Moreau, à l’attachement aux animaux domestiques, why not. Mais le traitement ne m’a absolument pas plu. Si on ressent un certain rythme, les dangers auxquels font face les protagonistes, je ne me suis pas intéressée à leur sort (excepté peut-être Atuli, le danseur homosexuel).

Ah, parlant de lui. On aurait, à mon sens, franchement pu se passer des nombreuses réflexions homophobes dans le livre. C’est lourd et ça n’amène pas grand-chose – ok, la société future n’est toujours pas sécurisante pour les personnes homosexuelles, mais ce n’est peut-être pas la peine d’en rajouter régulièrement dans les insultes et les réflexions.

J’ai eu l’impression de ne pas du tout être étonné·e. Est-ce moi qui suis plus cynique, ou juste totalement désintéressé·e par le livre, je n’en suis pas sûr·e. (Oh, et puis aucun suspense sur ce brave Nick malade, j’étais certain·e qu’il s’en sortirait aussi).

Une lecture qui me laisse peu de souvenirs, excepté de l’agacement.

Chuchoter aux quatre vents

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