Book Notes

L’Opéra macabre

On a beau être vampire, on n’en est pas moins femme …

Des maisons closes d’Alger aux dédales de Bombay, des ruelles sombres de Séville aux bûchers funéraires de Bénarès, les créatures de la nuit ne cessent d’envoûter les humains qui croisent leur route. Mais aujourd’hui comme hier, Carmilla, la sublime danseuse de flamenco vampire, ou Mâra, la Déesse écarlate, qui fut l’amante du Prince des Démons avant de devenir la favorite de nombreux maharadjahs, restent femmes jusqu’au bout des ongles : leurs passions et leurs vengeances sont implacables, surtout lorsqu’elles se piquent d’aimer des tueurs de vampires ou d’exterminer les buveurs de sang assez fous pour les combattre.

Entre l’or rouge et la magie noire, la crasse des théâtres et les sortilèges des palais indiens, la guerre du sang s’annonce plus funeste que jamais.

J’avoue que la première phrase du résumé me laisse un peu pantoise, je ne vois pas trop comment elle s’applique. Bref.

L’Opéra macabre regroupe Rouge Flamenco et La Déesse écarlate. Je m’attendais à ce qu’ils aient une certaine continuité, ce n’est pas le cas. Mâra est un personnage croisé dans la première partie dont on détaille un peu plus les origines dans la seconde mais après un grand nombre de pages qui m’ont bien perdue.

Rouge Flamenco met en valeur Carmilla, une danseuse de flamenco vampire qui raconte son histoire à Johannès et se trouve pourchassée par celui qui l’a transformée. Je n’ai déjà pas compris pourquoi il a fait ça, cet abruti, il ne l’appréciait pas et l’a abandonnée dès le début (ce qui ne se fait pas dans cet univers).

La Déesse écarlate plonge dans la magie noire et le folklore hindou et indien avec une histoire de secte, de vampires, et une origine qui remonte à la mythologie de cette partie du monde.

Les deux parties ont en commun l’ennui qu’elles ont éveillé en moi, malheureusement. Je n’ai apprécié aucun personnage. L’écriture a un côté nerveux, qui ne se pose jamais, un peu froid, je ne m’y suis pas faite.

J’ai apprécié un élément des vampires, qui ne m’ont pas spécialement marquée par leur originalité : le signe noir. Ne sont transformés que des humains qui se distinguent par leurs penchants sombres et leur état désespéré sinon ils ne supportent pas leur métamorphose et deviennent fous.

De l’épopée hindou je ne retiens que l’aspect des vies antérieures et des amoureux qui se réincarnent – et encore, Jonathan avait douze ans lors de cette première vie, ce qui rend les choses chouïa glauque. Je ne m’attendais pas du tout à ce contexte et j’ai eu cette impression de trop de choses, tant de personnages, toujours présentés avec cette écriture froide au présent qui m’a totalement laissée hors du récit.

Je me suis forcée à poursuivre ma lecture parce que j’avoue qu’au bout de cinquante pages je me doutais bien que ça ne passerait pas. J’en aurais été déçue si j’avais eu des attentes particulières (peut-être que cette fameuse phrase d’accroche m’a déjà laissée en retrait sur cette vision de la « femme » puisque ça passe par le sexe et son exploitation qui sont des thèmes qui ne m’intéressent pas).

Une récit vampirique qui se veut fresque épique mais décousu et qui m’a pesée et ennuyée.

2 commentaires sur “L’Opéra macabre

    1. Oui l’idée était séduisante, peut-être que le traitement te plairait davantage qu’à moi. Et le nom du théâtre était joli comme tout, les Sortilèges Pourpres ^^

Chuchoter aux quatre vents

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