La jeune et jolie Aoki Junko possède un don extraordinaire, celui de déclencher le feu à volonté. Elle commence à utiliser son pouvoir pour rendre la justice et punir les criminels violents. Ses exécutions attirent l’attention des Anges gardiens, une organisation de vigilance secrète qui voudrait l’enrôler. Et le service des incendies criminels de la police de Tôkyô se met à sa recherche.
Au fil de son enquête, l’inspecteur Ishizu Chikako, une femme patiente et déterminée, voit sa vision du monde bouleversée. Tandis que Junko, poursuivant ses raids fiévreux et brutaux sur Tôkyô, se pose de plus en plus de questions sur le bien-fondé de sa croisade contre le mal.
J’avais repéré il y a quelques années déjà ce roman qui me tentait énormément par son mélange des genres fantastique et policier avec une héroïne ayant le don du feu.
J’ai rapidement déchanté en débutant puisque j’ai trouvé que le livre était très long au démarrage. Seuls les passages avec Junko m’ont intéressée de prime abord, j’ai eu du mal à me focaliser sur les différents extraits puisqu’on suit ce personnage et Chikako, la femme policière plus âgée.
Autant le dire tout de suite, je me suis perdue dans les personnages à part l’héroïne. C’est fou comme je n’ai aucun problème pour retenir les noms japonais dans les mangas mais dans les romans je confonds tout le monde. Il y a aussi cette manière de donner d’abord le nom de famille puis le prénom, qui perd les lecteurs occidentaux (enfin moi en tout cas, tant mieux si vous vous y retrouvez).
Ce n’est pas la seule chose qui m’a perdue. J’ai vu des éléments d’adaptation française dans l’évocation de diplôme (brevet, baccalauréat) ce que je déteste. J’aime lire des textes issus d’une autre culture, d’un autre pays, pour m’y immerger, pas pour être ramenée à celle du mien. Et en revanche des éléments comme le « nom posthume » d’un personnage décédé ne sont pas expliqué par une petite note. Ce n’est pas fondamentalement important non plus mais ça m’agace.
Il a fallu attendre un peu plus de la moitié pour que je sois happée dans le récit aux côtés de Junko lorsqu’elle rencontre les membres de la société secrète qui veulent l’aider à régler sa vengeance et s’associer son aide. On en apprend davantage sur les différents pouvoirs à ce moment, Junko s’ouvre davantage sur son passé, elle rencontre cet autre porteur de magie et s’amorce une relation entre eux.
La fin m’a d’ailleurs beaucoup attristée. Je m’attendais à un rapprochement entre les différents personnages ayant un pouvoir, surtout la petite fille, et il n’y a pas vraiment de conséquence à ce que Chikako et son partenaire découvrent Junko, ce qui est un peu simple.
A la fin de l’ouvrage, il y a un dossier sur le policier écrit par des femmes et quelques explications sur Crossfire, ce qui est toujours intéressant.
Mais je reste mitigée sur cette lecture qui m’a semblé durer des semaines.
10 : Lire une oeuvre de SFFF par un auteur non occidental : japonais.
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