Bal de givre à New-York

Anna Claramond ne se souvient plus de rien. Seul son nom lui est familier. La ville autour d’elle est blanche, belle, irréelle. Presque malgré elle, la jeune fille accepte les assiduités du beau Wynter, l’héritier d’une puissante dynastie. Bal de rêve et cadeaux somptueux se succèdent avec lui mais Anna sent que quelque chose ne va pas. Qu’elle est en danger. De plus, des indices et des messages sont semés à son attention par l’insaisissable Masque, un fugitif recherché. Qui est son ennemi, qui est son ami ? Anna sait qu’elle doit se souvenir. Mais que lui réservera sa mémoire une fois retrouvée ?

Encore un beau partenariat Livraddict, cette fois avec les éditions Albin Michel.

Un livre étrange, aux accents de conte de fées qui tourne au cauchemar. Surnaturel. Un délice ! Le titre, merveilleusement bien choisi, cristallise l’essence du roman  et sa féerie. Je m’attendais à ce que ce Bal de givre soit le centre du roman, ce qu’il en est en réalité est encore plus intéressant, un symbole, celui de la relation des deux personnages principaux, Anna et Wynter.

C’est également le sujet principal du roman. On suit cette relation de ses prémisses, leur rencontre particulière, à son paroxysme, le bal, un étrange voyage du rêve au cauchemar, en fait. Mais je ne classerai pas ce roman en romance. Il y a cette aspect de fantastique, de surnaturel qui s’en dégage, comme l’amnésie d’Anna et le flou qu’elle engendre. On le retrouve aussi dans le lieu. Nous sommes à New York, mais pas celui que nous connaissons : celui-là est féerique, idyllique, mariage de verre et d’acier, cet alliage qui depuis peu s’effondre en plusieurs endroits de la ville.

Un des premiers éléments à m’avoir marquée est l’écriture de l’auteur. Je ne savais pas du tout à quoi m’en tenir et j’ai été soufflée.

Anna est une héroïne intéressante en ce qu’au début elle se découvre en même temps que le lecteur la découvre, même si j’aurais pensé que cette amnésie durerait plus longtemps. J’ai regretté de ne pas voir davantage la sœur de Wynter, Iris, et le Masque, qui auraient pu apporter leur lot de réponses au mystère et qui ont un caractère si particulier. Wynter m’a rapidement déplu. Oui, il a tout du prince charmant … au premier abord. Même lorsque l’histoire avançait, je n’ai pu m’empêcher de me sentir fascinée par lui, par ce qu’il représentait dans cet univers.

Je ne m’attendais à la résolution, ou en tout cas une partie, que quelques pages avant la fin. J’en étais proche, mais je ne l’avais pas vue.

Un petit mot pour la couverture, qui est très belle et très bien choisie. Je trouve qu’elle ajoute encore une touche de douceur et de poésie, une belle entrée en matière pour un voyage étrange mais néanmoins plaisant.

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