Après un petit retour sur les livres qui ont peuplé mes bibliothèques durant les années 2010s, je vous propose de revenir sur le contenu de mes lectures.
On démarre cette « rétrospective » avec 2009.
En 2009, je termine mon premier cycle universitaire (à ce jour, j’en totalise trois et ça me démange un chouia d’y retourner). En matière de lecture plaisir, il s’est distingué principalement par des relectures (comme le Panorama des ombres) et presque exclusivement des mangas. Peut-être pour combattre / alléger la « pression » – c’est aujourd’hui que je le suppose, je n’en avais pas vraiment conscience à l’époque.
Bon en revanche, les lectures de cours sont moins fun ^^, entre Women in Love de D.H. Lawrence (atroce), Roméo et Juliette (jamais plus) (pourquoi pourquoi il n’y avait pas de thématique féministe ?? mes profs auraient été géniaux/iales là-dedans !). Seuls, étrangement, sont ressortis du lot les documentaires : le Yule sur l’étude de la linguistique (The Study of Language, que j’ai encore conservé et pense relire) et un autre ouvrage sur la formation des mots (Précis de lexicologie anglaise).
Septembre 2009, le lendemain de mon anniversaire, je m’envole pour l’Irlande. C’est une année scolaire assez compliquée qui va suivre (avec notamment accident et rapatriement d’urgence vers la France le 12 novembre) et pas du tout propice à la lecture même si je découvre une librairie que j’adore et dans laquelle je suis retourné il y a quelques années avec Bestie Mely.
Sur mes photos d’appartement (parce que n’arrive pas à retrouver des listes de lecture) apparaissent des tomes en VO d’In Death, série découverte en VO à ce moment et beaucoup appréciée. Ce n’est qu’à ce moment que j’ai commencé à me tourner vers des ressources en ligne pour comptabiliser mes lectures et en parler, comme Livraddict (site que je n’utilise plus à présent).
2010 marque la fin de ma parenthèse irlandaise et le début de mon second cycle universitaire (celui qui m’a le moins plu). Si la charge de travail est plus soutenue et resserrée qu’à la fac (début des examens fin octobre et plus régulièrement), je continue à essayer de lire de la fiction, manga et quelques documentaires (selon de rares notes dans mon agenda, oui oui je l’ai encore c’est un Vampire Knight 😀 ) sur des genres littéraires (le roman historique, fantastique).
En revanche, comme je commence à utiliser le blog de manière plus régulière (diantre qu’il était moche à l’époque XD enfin j’adorais les couleurs mais mixez du violet sombre, noir et vert et heuu ce n’était juste absolument pas lisible), je peux tout de même vous présenter cinq livres qui m’ont durablement marqué.
Lili Terrier est un des premiers partenariats que j’ai eus via Livraddict. J’étais très loin d’apprécier la contemporaine à l’époque (ça n’a pas tellement changé) mais il y a eu cette touche de poésie, de douceur, qui m’a happée de suite. Avec des personnages plus vrais que nature. Un livre toujours sur mes étagères.
Après Personnages et points de vue, j’ai découvert une fiction d’Orson Scott Card : Enchantement. Je me suis juste laissé emporter par cette belle histoire qui mêle avec brio La Belle au Bois dormant et les mythes slaves. La Baba Yaga passe par là avec pertes et fracas pour mon plus grand plaisir.
Le Comte de Monte-Cristo n’est pas exactement une découverte. L’adaptation en film avec les acteurs de couverture, j’en étais fan depuis mon enfance. Mais je n’avais encore jamais osé m’attaquer au roman, plutôt épais et exigeant. J’ai sûrement passé des passages politiques, but well, I don’t care. Un moment de lecture merveilleux.
Percy Jackson et V-Virus sont très proches. De l’imaginaire avec un humour décapant. Mythologie grecque et vampire. Des éclats de rire fournis.
2011 marque le début de mon utilisation de Goodreads. C’est aussi le moment de mon stage en Médiathèque à l’issue de mon DUT et le début de ma période de chômage (où j’ai essentiellement lu pour ne pas déprimer).
Je découvre aussi l’uchronie avec Pavane.
Je renoue (un peu) avec le policier que j’appréciais beaucoup ado (fan d’Agatha Christie, j’avais aimé l’énergie de Jana Matinova), découvre un auteur fascinant (Poppy Z. Brite, dans ses nouvelles imaginaires des Contes de la fée verte glauques à souhaits et sa série culinaire LGBTQIA+ à la Nouvelle-Orléans).
Il y a beaucoup d’Histoire, notamment avec ce qui n’est pas une découverte mais juste deux récits qui m’ont fait rêver ou brisé mon coeur de pierre, de la collection Mon Histoire. A l’aube du XXème siècle, période Belle Epoque, et Pendant la famine, en Irlande, récit très touchant sur la famine des pommes de terre qui a coûté la vie à tant de personnes dans ce pays.
Petites et grandes histoires des animaux disparus m’a aussi énormément marqué par son message sur les espèces animales en voie de disparition. Le graphisme est très plaisant et je regrette presque de l’avoir emprunté et non acquis.
2012, pour la plus grande partie, est mon année chômage. Enfin, en 2012, je découvre aussi mon boulot de rêve – qui n’est pas exactement celui de mes études mais juste mieux.
C’est aussi l’année où je me décide à tenter la fantasy urbaine avec le baby challenge Livraddict, ce qui deviendra un de mes genres de prédilections. Sans oublier des récits sur les fées avec Les Royaumes invisibles de Juliet Kagawa (still shame on you Mosaic pour n’avoir JAMAIS répondu à ma question pour la publication du dernier tome) et Les enchantements d’Ambremer de Pierre Pevel.
En fantasy plus traditionnelle, Wildwood Dancing est juste un enchantement. Je découvre aussi deux genres croisés qui vont devenir une combinaison que j’adore : fantasy urbaine et steampunk avec Le protectorat de l’ombrelle de Gail Carriger.
2013 marque la fin de ma première année scolaire en tant que prof doc et le début de mon dernier (à ce jour !) cycle universitaire, pour pouvoir passer le concours et rester doc.
Je suis assez surprise de ma sélection pour vous. A part Rien n’est trop beau (vintage historique <3) il s’agit d’imaginaire (même si la relecture du Monde, tous droits réservés n’a pas du tout été heureuse). Enfin surprise parce qu’elle est toute petite.
Claques SF avec le voyage dans le temps pour Le grand livre et univers féministe avec Chroniques du pays des mères. Juste à lire.
2014 est le début de mon année de concours plus mémoire plus boulot.
Pas stressant du tout.
Et la liste retenue s’amenuise encore avec étonnamment une romance (Les dames à la licorne), du vintage (Miss Buncle’s Book), une relecture manga (Mars, pas du tout aimé lorsque Bestie Mely m’en avait parlé), de la jolie fantasy (Le secret du quai 13) et un documentaire historique (Femmes de dictateur).
Si le deuxième tome de cette « série » m’a déplu, c’est un genre que je vais ensuite prendre plaisir à savourer chaque année mais mon auteur préféré dans ledit genre est encore à venir.
En 2015, j’obtiens mon concours, finalise mon master puis à la rentrée déménage pour mon année de stage.
Spoilers : c’est stressant.
Alors, pour relaxer, je lis de la science-fiction et de l’Histoire. Je n’aurais jamais pensé que lire des documentaires historiques me parlerait tellement. Enfin c’est sûr que lorsqu’on mixe cet élément avec une touche de féminisme (200 femmes de l’Histoire), ça passe toujours crème.
Je ne sais pas si c’est à ce moment que je décide d’orienter un de mes projets d’écriture sur la Belle Epoque grâce à ce dictionnaire de curiosités mais c’est là que je « rencontre » Jean des Cars avec cette biographie de Sissi : c’est tellement réel que j’ai l’impression de voir l’Histoire se dérouler sous mes yeux. Et ça se reproduira à chaque lecture de l’auteur ❤
En matière de science-fiction, je plonge tête la première dans le steampunk, déjà découvert dans des séries (Sans âme) avec la merveilleuse Bible de Jeff Vandermeer. Mais il y a aussi du documentaire (Science-fiction : A la frontière de la modernité, j’aime toujours autant les docus littéraires), un peu de jeunesse (Virus LIV3 ❤ Christian Grenier, mon amour d’adolescence explose à nouveau), du complètement déjanté (Jasper Fforde, what else) et d’autres textes un peu plus sérieux (L’unité, Des milliards de tapis de cheveux, une de mes premières lectures en numérique et La fille automate.
Mon précieux, c’est comme ça que je l’ai baptisé aux Imaginales : Hercule Poirot, une vie. Juste magnifique. Bizarrement, je garde aussi un excellent souvenir d’un roman de contemporaine, Les filles d’Estoril, sur le Portugal.
Je découvre aussi une série de fantasy urbaine que j’ai fini par adorer : Psi-Changeling.
2016, enfin : je termine mon année de stage et découvre à la rentrée ce qui est mon établissement principal actuel. Il y a plein de choses que je ne connais pas sur les étagères, notamment des séries manga qui donneront lieux à de très belles découvertes.
Il y a aussi beaucoup de science-fiction, de la fantasy urbaine, des récits à forte tendance féministe.
Fille de l’eau a une douceur, une nostalgie très frappante (futur où l’eau manque mais l’héroïne est fille de maître de l’eau, une sérénité toute asiatique qui se dévoile avec beaucoup de douceur).
Toujours en SF, une claque sur un autre futur où le clonage a pris ses quartiers dans le pays (Reproduction interdite). Le traitement de ces humains, pas vraiment considérés comme tels, est saisissant d’autant que l’histoire a un côté local qui m’a bien fichu la frousse XD
(C’est quand même marrant que les livres qui me marquent le plus soient en SF).
J’ai pris mes marques au travail et poursuivi sur ma lancée de lecture avec un peu de bande dessinée, des mangas, une touche d’imaginaire.
Les documentaires font (refont ?) leur apparition dans le domaine de la littérature et de la linguistique (avec le si drôle Jean-Loup Chiflet), proposant une pointe de féminisme en prime.
Et une très belle découverte qui m’a orientée vers des envies plus simples : la méthode Marie Kondo pour s’interroger sur les choses qui vous apportent de la joie dans votre vie.
En 2018, la fantasy urbaine est encore une fois très forte avec le milieu du livre comme décor (Le bibliomancien) et le steampunk (The Custard Protocol, la dernière série de Gail Carriger).
Il y a quelques retrouvailles avec des lectures d’enfance et d’adolescence pour les partager avec mes élèves et d’autres chocs dans cette tranche d’âge (Le mot d’Abel et Ne vous disputez jamais avec un spectre).
La contemporaine / romance fait une entrée fracassante avec L’amour est à la lettre A. Une fois la dernière page tournée, j’avais juste envie de recommencer et en VO italienne, j’étais tellement mordu.
L’Histoire m’a à nouveau fait voyager avec les familles royales (Le Siècle des Sacres, un de mes plus beaux cadeaux d’anniversaire de moi à moi XD) et les châteaux du monde (Milan, rééditez-le !) et étrangement, l’histoire de la mode. J’ai découvert que j’adorais ça avec Très tendance qui m’a fait rêver devant l’évolution des tenues.
Dernière année de cette rétrospective, 2019 vous est déjà un peu familière avec mon bilan annuel.
Je suis en plein dans Dix histoires de futur dans le cycle de lecture à voix haute de l’internat en ce moment, ces nouvelles font un carton 😉
N’hésitez pas à me dire si vous voulez plus de précision, je ne voulais pas faire un article trop long / trop catalogue.
J’espère que ce petit bilan vous a plu ! Et vos lectures de la décennie présente, ont-elles représenté de belles découvertes ou des genres / auteurs déjà connus ?