Book Notes

Entre-deux

Pierre est heureux dans son club de basket du Star-Montsouris. Mais un jour, il est recruté par l’entraîneur du Sporting, un « bon club ». La passion du basket et l’envie de devenir professionnel sont les plus fortes, il n’ose pas le dire à ses copains. La vie au Sporting se révèle un enfer, Pierre s’accroche, jusqu’au match où ils doivent rencontrer le Star-Montsouris …

Aujourd’hui, je vous propose du très vintage … d’il y a plus de vingt ans ! Cette relecture date de 2017 puisque mes 3ème préférés étaient en 3ème et que le cyclone mentionné plus loin en était encore.

Je trouve toujours très amusant de retomber au boulot sur des livres que j’ai eus dans mes bibliothèques lorsque j’étais petite. A l’école primaire, j’étais inscrite à L’Ecole des Loisirs, un système que je trouve génial, et j’ai dû tomber sur ce livre vers le CE1 ou le CE2. Je l’ai proposé à mes élèves pour un fiche lecture, et manque de bol pour le gamin qui l’a choisi et n’a pas compris la fin, je venais juste de le relire, donc je savais parfaitement comment ça se terminait ^^, (Bon c’est déjà mieux que l’an dernier ou un gamin a soutenu qu’un livre finissait bien quand c’était pas du tout le cas).

Bref. J’ai relu Entre-deux entre midi et deux (oui, je sais, elle était très facile, celle-là). J’en gardais un souvenir plutôt fidèle. Pierre qui décide de changer de club et de mentir à ses amis (il ne veut pas du nouvel entraîneur, il arrête le basket, travaille beaucoup en classe) et les éviter pour privilégier son rêve de devenir pro au basket. Manque de bol, ses nouveaux coéquipiers l’ignorent complètement, dans les vestiaires et sur le court, et sont capables de saboter son jeu.

Alors ça, c’est un truc que je n’ai jamais compris. Les mecs, vous jouez ensemble. Vous devez vraiment avoir des chevilles d’un diamètre éléphantesque pour vous dire qu’en pourrissant un de vos potes vous allez quand même gagner un match.

Mouais, mais en même temps l’entraîneur – qui a recruté Pierre ! Encore une fois, c’est un peu difficile à croire – laisse faire. Tourne limite la tête quand ça arrive. Très pédagogue. Je hais ces adultes. Et c’est là aussi que l’auteur m’agace. Elle fait monter en puissance la situation pourrie au Sporting (en plus vivent les entraînements, qui sont presque uniquement du physique et très peu de jeu), pour culminer en Pierre qui s’énerve et une discussion avec l’entraîneur dont on ne saura rien.

Donc, du coup, cette partie de l’intrigue n’a aucun intérêt. La moitié du bouquin.

Et donc il reste le mensonge de Pierre, l’autre moitié du livre. Forcément ils vont rencontrer le Star en finale du championnat (tam tam taaaam paie ton suspense prévisible), forcément ses anciens potes vont mal le prendre. Certes l’issue du match est vaguement incertaine – et le changement d’attitude à 360° des coéquipiers du Star toujours aussi difficile à avaler, mais franchement on s’en doute un peu, donc une intrigue qui retombe un peu à plat.

C’est dommage, parce que Pierre est sympathique, et malgré le peu de pages, je trouve que l’autrice nous plonge bien dans l’univers. Son écriture est rythmée, plutôt drôle, et j’ai toujours l’impression de voir des petits collégiens des années 90 jouer le match de leur vie. Oui ça fait un tout petit peu daté mais ça passe.

J’avoue que la morale, en plus d’être prévisible, est assez lassante. Ne pas mentir à ses amis, bien mal acquis ne profite jamais. Mouais, mouais. La toute fin du livre fait donc un peu ratée à mes yeux.

La lecture n’en reste pas moins rapide, donc pour les jeunes lecteurs, ça passe bien, surtout pour le côté sportif. On décrit plusieurs matchs, les entraînements, le quotidiens des ados, donc ça a plutôt intéressé le jeune qui l’a choisi et n’aime pas lire d’ordinaire, c’est déjà ça.

Je repense encore à la tête de mon cyclone quand je lui ai dit que, vraiment, il n’avait pas de bol puisque je connaissais tellement bien l’histoire XD je la ressors à certains moments d’ailleurs.

C’est une lecture que je continue à recommander chaque année. Certes, elle est un peu vieillotte, mais elle reste facile à lire et elle garde cette place un peu à part puisque lecture de gosse, dont j’ai gardé souvenir, et dont j’ai construit un souvenir avec mes cyclones préférés.

Ils sont en terminale. Je ne sais pas comment je vais vivre leur départ bientôt.

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Chuchoter aux quatre vents

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