Book Notes

Magie intérieure, tome 1

Haruko est encore jeune lorsque sa mère disparaît, lui laissant pour tout héritage un chat messager des dieux, nommé Silk, ainsi qu’un nom de sorcière, et … des pouvoirs magiques. À présent collégienne, elle ne parvient à utiliser son pouvoir que dans ses rêves : pour converser avec son chat. Un message de Silk lui annonce que des messagers vont la conduire jusqu’à un amoureux qui sera comme le soleil. Haruko participe à un tournoi de chifoumi au sein de son école, qu’elle gagne. Dans le trophée qu’elle reçoit, elle trouve une lettre qui la désigne comme « hunter », et lui donne l’ordre de poursuivre la sorcière de son école pour la condamner au bûcher. Dés lors, elle reçoit de plus en plus de lettres, des messages l’intimant de suivre la sorcière avant qu’elle n’augmente ses pouvoirs magiques. Petit à petit, elle se fait mettre à l’écart par les collégiens.

Je connais Saki Hiwatari de sa très belle série Global Garden que j’avais dévorée il y a bien longtemps – et que j’angoisse un peu de relire, tant je l’avais appréciée.

Surtout après Magie intérieure. C’est une catastrophe. Non content d’avoir une histoire simple à niaise, on y reviendra, la traduction … je ne trouve pas de mots pour la qualifier. Bâclée, je ne sais pas, mais incompréhensible, oui, par moment.

Elle reçoit des lettres anonymes, le mec qui va la sauver et sortir avec elle – je ne spoile même pas, c’est du shojo – lui dit « Il reste à ne pas te laisser manoeuvrer. Tu peux être indifférente. Sinon, tu seras abusée. » Whaaaat ? Sur la personne qui doit avoir écrit ces lettres : « Ça doit être un bon calculateur » Heeein ? « La gagnante du Luck Winner, catégorie chance (ne pas remarquer que c’est comme monter en haut, ne pas …) subit des humiliations acharnées et anonymes (mais en quoi elle est humiliée de cette lettre, déjà ?). Qui plus est, ces vexations sournoises d’ijime, figurez-vous qu’elles sont entretenues par le coupable qui va jusqu’à impliquer les professeurs ». A ce moment, j’étais O_O

C’est déjà très handicapant. Mais en plus, je ne comprends pas l’histoire. Je ne sais pas si c’est un problème de traduction ou de récit originel, sérieusement, j’en suis là. Ce n’est absolument pas clair. Haruko (ou Hakuro, hein, vive la relecture) reçoit ces messages anonymes lui disant qu’elle est hunter, chasseuse, cherchant une sorcière. Les messages la décrivent (un ko dans son prénom, les cheveux courts, pour gagner du pouvoir … mais euh elle fait ça dans l’instant ?) et ces messages qui devraient la guider la rendent harcelée par les élèves? J’ai du mal à l’expliquer mais je ne comprends pas ce qui se passe.

D’autant que les prémisses sont plus que simples, ils sont clichés. La maman de l’héroïne meurt en lui léguant son nom de sorcière. Elle a des dons. Il ne faut pas en parler. Le chat messager des dieux qui lui parle dans ses songes est choupi, mais genre c’est pour la guider jusqu’à son amoureux.

Et en parlant de la guider, il est carrément question de « pêcher un garçon » … mais qu’est-ce que c’est que cette idiotie ? C’est encore la traduction ou le récit originel ?

Haruko est niaise à souhait, pleure, sans qu’on comprenne pourquoi, les autres ont tous un caractère plus que prévisible. Sans parler du manque de naturel : on tutoie sa camarade mais on l’appelle Mlle Morimiya.

Le dessin que je trouvais original et touchant dans son étrangeté pour Global Garden apparaît ici simple, voire bâclé.

Honnêtement, quitte à être cruelle, surtout après ma lecture de Bakuman (où on voit toutes les étapes de rédaction d’un manga, et combien d’histoires talentueuses ne voient pas le jour), je ne comprends pas comment ce texte a pu être édité sans parler de l’être à l’étranger O_O Je suis rarement aussi vache mais cette lecture me laisse sans voix.

Nombre de tomes parus : 4 (série finie).

2 commentaires sur “Magie intérieure, tome 1

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